Après une année de réflexions, d’études et d’échanges avec de nombreux acteurs et élus locaux, le Contrat Local de Santé (CLS) de la 4CPS est signé ce 1er juillet, pour trois ans, entre la communauté de communes, la Sous-Préfecture de Mamers et l’Agence Régionale de Santé (ARS).

Ce contrat se concrétise par la mise en œuvre de fiches actions. Celles-ci, principalement préventives, visent à améliorer les conditions de vie de tous les habitants en agissant sur l’ensemble des déterminants de la santé (accès aux soins, mais aussi urbanisme, accès aux services, mobilité, éducation, activité physique, nutrition, aides sociales…) à tous les stades de la vie. Ce CLS a pour vocation d’être un pont entre les politiques publiques de santé, dont l’État a la compétence, et les besoins, priorités et leviers que peut mobiliser la collectivité. Il accompagne les élus dans les initiatives qu’ils prennent pour améliorer la santé de tous, qui est déterminée à 80 % par le cadre de vie.

Diagnostic de territoire partagé

Ce Contrat Local de Santé s’appuie sur un diagnostic de territoire. Celui-ci a été élaboré par Léa Potin, recrutée par la communauté de communes pour coordonner et animer le CLS. Entre octobre 2024 et février 2025, elle a collecté de nombreuses données et réalisé plus d’une cinquantaine d’entretiens avec les élus, les acteurs médico-sociaux et plusieurs responsables associatifs du territoire. Elle a également intégré les réseaux de santé publique, participant à des événements comme Octobre Rose et échangeant régulièrement avec l’ARS, Promotion Santé, la MSA, le Pays du Mans…
« Le diagnostic permet de nous questionner, de préciser les opportunités et surtout de définir les besoins et les attentes », explique Léa Potin.

Dans cet esprit, la 4CPS a organisé, le 25 mars à Domfront-en-Champagne, une restitution de ce diagnostic, afin de le partager avec les acteurs locaux de la santé, de la solidarité, de la jeunesse, du sport… ainsi qu’avec les élus et les partenaires institutionnels. Ce temps fort a rassemblé une quarantaine de participants, qui ont échangé et enrichi le diagnostic, notamment au sein de deux ateliers thématiques : «  Repérer les besoins, les leviers, l’existant » et « »Identifier les actions, explorer les potentiels ».

Pour alimenter les débats, des chiffres clés avaient été sélectionnés pour caractériser le contexte territorial, l’état de santé de la population, ainsi que l’offre et l’accès aux soins.
« À partir de ces statistiques, nous avons pu dialoguer autour des atouts, des faiblesses, des spécificités de la situation locale, puis faire émerger plusieurs axes de travail autour de la santé mentale, des compétences psychosociales, de l’alimentation, de l’isolement géographique et social, ou en faveur de l’“aller vers” en milieu rural… », précise la coordinatrice du CLS.

Des ambitions transversales

Rédigé au cours du printemps, le Contrat Local de Santé tient compte des échanges de cette journée, ainsi que des actions déjà engagées sur le territoire, comme par exemple le lancement sur le territoire du programme Club Inclusif créé par le Comité Paralympique et Sportif Français ou la convention signée avec l’APA (Activité Physique Adaptée) du centre de l’Arche, la Ville de Conlie et la 4CPS pour la programmation tous les mercredis après-midi de séances d’APA à Conlie pour répondre au mieux aux besoins des patients du territoire.

À l’issue de nouvelles réunions avec les élus, quatre ambitions ont été définies pour ce CLS :

« Le Contrat Local de Santé s’inscrit dans une logique de transversalité qui implique le plus grand nombre d’habitants possible, dans tous les domaines d’activité, avec la volonté de construire des stratégies, d’informer, de promouvoir les ressources et les acteurs… », complète Léa Potin, soulignant que ce contrat est conçu pour évoluer dans un cadre souple, afin de s’adapter et de rester au plus près des besoins.